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10 alternatives à la punition
Face à un comportement non adapté, on doit se demander pourquoi le chien adopte ce comportement. Il doit comprendre qu’il y a d’autres façons de vous/se satisfaire.
Voici les 10 alternatives aux punitions que je vous propose.
Mais avant, demandez-vous si :
- Ses besoins primaires sont-ils satisfaits ?
- A-t-il assez de temps de jeux ? de défoulement ?
- A-t-il assez de temps de balades qui lui permettent de renifler, observer, se dépenser physiquement et mentalement ?
- A-t-il suffisamment d’activité masticatoire ? (bois de cerf, marrow bones, bûches en bois, kongs…)
- Les temps de repas sont-ils suffisamment long ? (tapis de flair, gamelle anti-glouton, jouets d’occupation…)
Il est recommandé qu’un chien ait au moins 5h d’activités par jours (temps de repas compris).
1. 1. Connaitre les périodes sensibles
Il a été prouvé que les chiens passent régulièrement par des périodes de « peurs », surtout durant leur première année de vie. Ces périodes peuvent avoir un énorme impact sur leur comportement.
Elles peuvent varier sur quelques semaines selon les individus.
Pour d’informations dans cette thèse : Développement chez le chien et problèmes comportementaux
2. 2. Comprendre les émotions de son chien
Cela passe par la connaissance des signaux d’apaisement mais également par la compréhension de son mode de communication. Voici les principaux à connaitre :
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On peut noter qu’un chien va grogner lorsqu’un congénère ou qu’un humain l’envahi, ou même l’agresse. Il est impératif de respecter ce grognement et surtout de comprendre pourquoi le chien a été poussé à grogner. Mon chien a-t-il été mis mal à l’aise ? Comment pourrais-je procéder pour l’inviter à coopérer sans qu’il ne se sente agressé ? Le grognement ne doit pas être sanctionné sous peine de le voir disparaître, ce qui amènerait l’animal à pincer, voir mordre sans prévention.
Les émotions du chien sont à prendre en compte, elles sont un langage et mérite d’être comprises. Elles préviennent d’une morsure tant est qu’on soit vigilent au langage de son animal.
3. 3. S’assurer que l’apprentissage/les règles sont compris
- L’apprentissage est-il terminé ?
- La règle est-elle assez clair pour mon chien ?
- Le cadre est-il bien défini ?
« Mon chien ne m’obéit pas, mon chien se fou de moi, mon chien est têtu, mon chien… »
Posons-nous les questions : « est-ce que cette règle lui a été clairement expliquée ? Est-elle comprise par mon chien ? L’apprentissage est-il terminé ? »
Et bien souvent la réponse est « non », en effet en tant que propriétaire humain nous avons peine à comprendre qu’il faut énormément de répétitions à notre chien pour assimiler correctement une règle. D’autant plus que nous, nous mettons rarement à la place de ce dernier et qu’il n’est pas exemple par « logique » pour lui de ne pas « monter sur le canapé quand bon lui semble, de revenir au rappel avant d’avoir exploré ce nouvel environnement, de ne pas sauter… »
4. 4. Le mettre en situation de réussite
Je ne laisserai jamais un enfant d’un an seul dans une cuisine avec tous les ustensiles à porté de main. De la même manière, je ne laisse pas mon chiot de 3 mois seul avec tout un tas d’objets à porté de dents.
J’agi, donc je range avant de partir : pas de manettes de jeux, de lunettes, de télécommande sur la table, pas de rideaux à tirer, en règle général tous les objets auxquels on tient doivent être rangé avant de partir !
De même, on ne laisse pas une tranche de jambon sur la table de la cuisine au risque d’apprendre au chien à « voler ». En fait, on apprend plutôt au chien que sur cette table il peut y avoir de très bonne chose à manger, et donc qu’il a tout intérêt à vérifier régulièrement s’il n’y a pas de nouveau du « jambon » à manger.
5. 5. Pratiquer le renforcement positif
Une citation pour les enfants mais qui s’applique aussi aux chiens !
Il s’agit de repérer ce qui va bien, ce que le chien fait de correct et de le renforcer au quotidien. Quand il s’agit d’un apprentissage acquis un « c’est bien », « une caresse » est suffisant, quand l’apprentissage est en cours ou qu’il est compliqué il suffit d’augmenter la valeur du comportement en y ajoutant quelque chose d’agréable tel qu’une récompense alimentaire. Tout comportement renforcé tant à être reproduit.
Attention cependant le renforcement positif marche aussi pour les comportements dit gênants. Mon chien tire en laisse, je le suis, je renforce, donc lui indique que tirer va lui permettre d’avancer, d’obtenir ce qu’il souhaite.
6. 6. Prendre en compte le caractère du chien
On a trop tendance à oublier qu’un chien est un individu à part entière, qu’il a sa personnalité, un caractère qui le défini.
En effet, je ne peux pas demander le même degré d’obéissance à un border collie et à un husky. En effet, en grossissant les traits, les borders et les huskys de part leur sélection ne fonctionne pas de la même façon. Le border pourra avoir un rappel quasi instantané, tandis que pour le husky le rappel ne se fera pas à la seconde. De même que le border pourra répéter inlassablement le même exercice alors que dans les mêmes conditions le husky sera lassé beaucoup plus rapidement.
7. 7. Proposer des substituts
Tu ne peux pas ronger les meubles, je vais te proposer des objets à ronger.
Tu ne peux pas faire de trous, je vais te proposer une activité de flair.
Tu ne peux pas courir dans la maison, je vais te proposer des jouets d’occupation.
Etc.
8. 8. Tourner une règle « négative » pour le chien, en positif
Certaines règles mettent le chien en situation d’inconfort, ou stop une situation agréable pour lui. Dans ce cas il faut ruser et lui prouver que telle ou telle situation peut lui apporter quelque chose de positif.
Par exemple, mon chien ne souhaite pas être rattaché en fin de balade, car cela signifie la fin d’un bon moment d’exploration. Je vais donc faire en sorte de lui montrer que la laisse n’est pas significative de la fin de ce moment, je vais lui proposer de continuer de sentir, jouer avec lui en laisse, « compenser » la perte de liberté par une récompense alimentaire, un jouet etc.
9. 9. Se mettre à la place du chien
Trop souvent nous réfléchissons comme un humain, logique me dirait vous, mais rarement nous nous mettons à la place de notre chien. Ils ne voient pas le monde comme nous, un chien est très visuel par exemple, il communique avec ses congénères par le langage corporel et nous l’oublions trop souvent. Parfois une posture vaut mieux qu’une longue phrase.
10. Abandonner les croyances du chien parfait et des maîtres parfaits
Tout comme nous les chiens ne sont pas parfaits, chaque chien a d’immenses qualités et de petits défauts. Les chiens sont à notre image, nos petits travers se retrouvent souvent chez notre animal.
De même que nous devons sortir des croyances, et principes d’éducation pour s’adapter à notre chien. Nous devons sortir des sentiers battus pour éduquer avec bienveillance et compréhension. Et aller à contre-courant parfois.
Pour finir cet article, il est nécessaire aussi d’intégrer que le chien n’est pas notre meilleur ami par hasard, en effet il ne cherche pas à nous contredire quotidiennement, il ne cherche pas à nous dominer toute la journée (car au vu du temps d’activité que nous leur proposons au quotidien il serait déjà le maître du monde !). Il est en recherche de confort, et de notre attention, si le canapé est plus confortable que son tapis pourquoi ne tenterait-il pas d’être dans le canapé contre nous ? Si sauter pour dire bonjour, lui apporte votre attention, pourquoi ne sauterait-il pas ?
Bon amusement avec votre chien,
Pauline.
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